French Agri Tech : le plan de développement des start-up agricoles

French Agri Tech : le plan de développement des start-up agricoles
À la Une

Le gouvernement français a profité du Salon de l’Agriculture pour présenter l’initiative French Agri Tech, conçue en partenariat avec l’association La Ferme Digitale. L’objectif est de soutenir le développement de start-up françaises agricoles et foodtech, pour faire émerger à moyen terme une dizaine de licornes.

Si l’écosystème des stat-up françaises connaît une impressionnante croissance, l’agriculture et la foodtech demeurent l’un des parents pauvres de la French Tech, avec seulement deux start-up dans le FrenchTech 120 (Agriconomie et Ynsect).

French Agri Tech : pour dix licornes agricoles et foodtech !

Mais le gouvernement veut remédier à cette bizarrerie, et a présenté, durant le Salon de l’Agriculture, ce 28 février 2022, un ambitieux plan de développement des jeunes pousses agricoles, baptisé French Agri Tech, développé en collaboration avec l’association La Ferme Digitale, qui fédère 80 start-up du secteur, représentant un total de 1 200 salariés.

L’objectif est ambitieux : créer à moyen terme dix licornes françaises foodtech et agricoles, soit 15 % du FrencTech 120. Et voir naître tous les ans une centaine de nouvelles jeunes pousses dans l’agtech, la foodtech, les bioressources…

Cinq fonds de 200 millions d’euros

Les moyens sont également à la hauteur, avec cinq fonds dotés chacun de 200 millions d’euros de capacité d’investissement. Ils sont complétés d’un programme d’accompagnement annuel de 20 jeunes pousses, French Tech Agri 20, ainsi que d’une feuille de route pour accélérer la numérisation des exploitations agricoles.

«Nous travaillons depuis cinq ans sur cette stratégie. L’idée est de faire émerger des start-up agri-tech françaises, afin qu’elles deviennent des acteurs européens et mondiaux. On estime entre 12% et 15% la part des exploitations françaises utilisent des solutions « tech », qu’elles soient numériques, industrielles ou concernant la gestion du vivant. Modifier un système agricole ou s’emparer de nouvelles technologies prend du temps, ce qui freine l’adoption de ces outils», pointe Jérôme Le Roy, président de La Ferme Digitale.