Etats-Unis : une affaire de swatting dérape et fait un mort

Etats-Unis : une affaire de swatting dérape et fait un mort
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Une affaire de swatting (canular téléphonique) qui tourne mal : aux Etats-Unis, un jeune homme a appelé la police pour signaler une fausse prise d’otage à la supposé adresse d’un joueur de jeu vidéo. La police a fait feu. Un homme est mort. Le responsable, récidiviste, a écopé de 20 ans de prison.

Le swatting est une pratique consistant à appeler les forces de l’ordre pour signaler un faux incident à l’adresse d’une personne qui vous a battu dans un jeu en ligne. Il s’agit d’une forme de vengeance pour punir un joueur peu fair play. Apparue aux Etats-Unis, elle commence à s’étendre en France.

Une fausse adresse, un faux coupable, de vraies balles

Mais cette pratique a déjà fait une victime. Un jeune homme de 28 ans est mort, et il n’avait, en plus, aucun rapport avec le jeu en question ! L’affaire commence par une partie de Call of Duty en ligne, qui tourne mal. Un joueur de 18 ans menace un second, de 19 ans, de représailles violentes pour son attitude. Ce dernier répond, bravache, que son adversaire n’a qu’à venir chez lui s’il en a le courage. Puis il donne une adresse… qui n’est pas la sienne, mais celle de son ancien domicile.

Le mauvais perdant, excédé, contacte alors un certain Tyler Rai Barriss, un spécialiste de swatting, véritable champion pour convaincre les forces de police qu’un événement grave est en cours. Barriss appelle les autorités, et signale qu’une prise d’otage est en cours à l’adresse indiquée par le second joueur.

Un récidiviste des alertes à la bombe, lourdement condamné

La police se rend sur place. Persuadées que l’occupant de la maison est armé, les forces de l’ordre font feu. L’homme n’y survit pas. Tyler Rai Barriss a été arrêté. Il s’est avéré qu’il n’en était pas à son coup d’essai. Il était responsable de fausses alertes à la bombe dans 17 Etats différents, concernant entre autre des antennes du FBI ou du régulateur américain des télécoms.

Lors de son procès, l’homme a plaidé coupable des 51 chefs d’accusation. Il a été condamné à 20 ans de prison et 5 000 dollars d’amende. Les deux joueurs à l’origine de ce drame ont également été mis en examen. Un drame qui illustre bien les dangers de cette pratique d’humiliation 2.0.