Yassir, le Uber algérien, lève 150 millions de dollars

Yassir, le Uber algérien, lève 150 millions de dollars
Financements

Start-up star de l’Algérie, Yassir s’est lancé avec succès dans le VTC et la livraison de repas, sur le modèle d’Uber. La jeune pousse a récemment annoncé une levée de fonds en série B de 150 millions de dollars, pour renforcer son expansion en Afrique du Nord et dans le reste du monde. Ce tour de table en fait la start-up la mieux valorisée de la région.

Une success story à l’algérienne. Fondée par Noureddine Tayebi et Mehdi Yettou, deux ingénieurs de l’école polytechnique d’Alger, lancée mi-2017 à Alger, l’application Yassir est devenue, en quelques années, leader des services de VTC et de livraison de repas en Algérie, au Maroc et en Tunisie, présente également en France, au Sénégal et au Canada.

Yassir, numéro 1 du VTC et de la livraison de repas en Afrique du Nord

La jeune pousse s’est fait remarquer, fin 2021, par une levée de fonds en série A de 30 millions de dollars auprès d’investisseurs américains. Forte de 600 informaticiens salariés, Yassir a généré plus de 40 000 emplois indirects, principalement de chauffeurs et livreurs, et dame le pion à Uber au Maghreb.

« Yassir est déjà le plus gros employeur d’ingénieurs informaticiens au Maghreb et nous voulons tripler voire quadrupler ce chiffre. Nous sommes très ambitieux. Le but est de créer la plus grande entreprise de technologies, pas seulement en Afrique, mais au monde. Pour l’atteindre, il faut être sur pas mal de marchés régionaux, continentaux et au niveau mondial », exposait Noureddine Tayebi, au printemps 2022.

Une levée de fonds de 150 millions de dollars pour renforcer sa présence en Afrique et dans le monde

Nul doute que le cofondateur de Yassir avait déjà en tête la nouvelle levée de fonds en série B de la jeune pousse, annoncée début novembre 2022, d’un montant de 150 millions de dollars, la plus importante réalisée par une société nord-africaine, qui fait de Yassir la start-up la mieux valorisée de la région, même si elle refuse de communiquer de chiffres précis.

Le tour de table a été mené par BOND, aux cotés, notamment, de DN Capital, Dorsal Capital, Quiet Capital, Stanford Alumni Ventures et Y Combinator. Cette levée de fonds devrait permettre à la jeune pousse de renforcer sa présence en Afrique du Nord, et de se développer à l’international, notamment dans les grands marchés africains (Égypte, Afrique du Sud) et dans les pays francophones.

Ces fonds lui permettront également de muscler sa R&D, déjà à l’origine d’une solution de paiement en ligne et de portefeuille électronique pour ses chauffeurs et utilisateurs.