Les fournisseurs d’Apple ont doublé leur usage d’énergies renouvelables

Les fournisseurs d’Apple ont doublé leur usage d’énergies renouvelables
Innovation

Lancée dans un objectif de neutralité carbone pour ses activités et celles de ses fournisseurs à horizon 2030, Apple a fait le bilan 2021 des émissions de gaz à effet de serre de sa chaîne de production, et révèle que ses fournisseurs ont doublé leur usage de renouvelables. Même si ce plan de communication est discutable sur bien des points, Apple reste presque la seule entreprise des hautes technologies à se montrer aussi exigeante sur cette question.

Apple s’est donné comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2030, pour ses activités internes (c’est déjà le cas depuis 2020, et elle vise désormais le « zéro émissions nettes » sur ce secteur) et pour l’ensemble de ses fournisseurs. La Pomme a laissé jusqu’à cette date à ses fournisseurs pour se convertir aux renouvelables, et compenser leurs émissions résiduelles.

Deux fois plus de renouvelables pour les fournisseurs d’Apple

Dans un communiqué daté du 14 avril 2022, Apple tire le bilan de l’année écoulée sur ce front, et annonce que ses fournisseurs ont doublé leur utilisation d’énergies renouvelables par rapport à 2020. Ce gain représenterait en tout 13,9 millions de tonnes de CO2 évitées. Le nombre de fournisseurs utilisant une énergie 100 % renouvelables est désormais de 213 (contre 113 en 2020), soit 60 % des fournisseurs d’Apple.

Il faut bien noter les limites d’une telle campagne de communication. D’une part, les fournisseurs utilisant une énergie « 100 % renouvelable » le garantissent en général via des certificats ou des crédits d’énergie renouvelable, qui peuvent correspondre à un usage d’énergie polluante compensé par diverses méthodes. Dans certains cas, la dénomination peut être relativement discutable.

Cette « neutralité carbone » ne prend pas en compte le transport des matières premières, composants et produits finis

D’autre part, cet usage d’énergie ne prend en compte que l’activité de fabrication des produits vendus à Apple. Pas les émissions de transport des matières premières, composants et produits finis (que ce soit par le fournisseur ou par Apple) : certains font le tour de la planète avant de finir dans un iPhone ou un MacBook vendus à un consommateur. Ce décompte ne prend pas, non plus, en compte les émissions des procédés d’extraction des matières premières, qui peuvent s’avérer très polluant.

Pour autant, malgré toutes ces limites entre le discours d’Apple (viser une activité « propre ») et la réalité, la Pomme reste quasiment la seule entreprise des hautes technologies à s’engager aussi fortement pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de sa chaîne d’approvisionnement directe. Une initiative certes insuffisante, mais à saluer, comparativement à l’attitude de ses concurrents.