Pour protéger les créateurs, YouTube met fin au compteur de « Je n’aime pas »

Pour protéger les créateurs, YouTube met fin au compteur de « Je n’aime pas »
Innovation

YouTube a supprimé, ce 10 novembre 2021, le compteur de « Je n’aime pas » sous les vidéos. La mesure, en test au cours de cette année, devrait permettre de protéger les vidéastes, en particulier les petites chaînes, face aux campagnes de harcèlement ou d’attaques ciblées.

Les raids de harcèlement peuvent prendre des formes variées sur les réseaux sociaux. Sur YouTube, une attaque ciblée particulièrement populaire est d’organiser une vague de « Je n’aime pas » contre une chaîne ou une vidéo.

YouTube constate que la suppression du compteur de « Je n’aime pas » protégeait les petites chaînes des campagnes de haine

Les petites chaînes sont particulièrement sensibles à ce genre de campagne, et peuvent en souffrir fortement, un ratio Likes / Dislikes largement négatif donnant une mauvaise image de leurs créations avant même tout visionnage.

Au courant de ce phénomène depuis longtemps, YouTube réfléchit depuis 2019 à supprimer le bouton « Je n’aime pas », ou, du moins, les compteurs de dislikes. Dans le courant de l’année 2021, le réseau social a mené plusieurs campagnes de test. Elles consistaient à supprimer temporairement les compteurs de « Je n’aime pas » sur tout ou partie des vidéos de la plateforme.

Ces tests ont montré que, dans le cadre d’une campagne d’attaque ciblée, l’absence d’un compteur décourageait une grande partie des haters de cliquer sur le bouton « Je n’aime pas ».

Fin du compteur, mais pas du bouton « Je n’aime pas » !

Dès lors, YouTube a décidé, pour protéger les vidéastes, de supprimer le compteur de « Je n’aime pas » des vidéos. La mesure est effective depuis le 10 novembre 2021. Elle ne signifie pas pour autant la disparition du bouton « Je n’aime pas ».

Les internautes ont toujours la possibilité d’indiquer qu’ils n’apprécient pas un contenu. Mais seuls les créatrices et créateurs auront accès au compteur, pour pouvoir évaluer, parmi leurs vidéos, celles qui plaisent davantage que les autres.

La mesure est salutaire. Mais elle ne réglera pas, loin s’en faut, les problèmes de harcèlement ciblé sur YouTube, qui peuvent toujours envahir l’espace commentaire par exemple.