Abus de position dominante : Google lâche du lest sur le Play Store

Abus de position dominante : Google lâche du lest sur le Play Store
Innovation

Faisant face à de nombreuses plaintes pour pratiques anticoncurrentielles et abus de position dominante sur le Play Store, Google tente de calmer la grogne des développeurs en réduisant ses commissions sur les abonnements et achats in-app.

Google fait face, ou a fait face, à de (très) nombreuses procédures sur sa position dominante, tant sur les moteurs de recherche que sur les navigateurs, en passant par l’écosystème Android. L’Union Européenne a déjà infligé plusieurs amendes d’importance au géant du net.

Les développeurs d’applis dénoncent commissions abusives du Play Store

Mais, en cette année 2021, les plaintes se concentrent sur le Play Store. Epic a allumé la mèche dans une guerre économico-judiciaire avec Apple. Mais de nombreux développeurs d’applications proposant des abonnements payants ou des achats in-app se sont joints à la fronde. Des actions judiciaires sont d’ailleurs en cours en Corée du Sud, au Japon et au Royaume-Uni pour réduire la mainmise des magasins d’applications sur ce marché juteux.

Concernant le Play Store, Google appliquait des frais de 30% sur tous les paiements transitant par son magasin d’applis, depuis son lancement. Pour certains services par abonnement (comme les plateformes de streaming), Google faisait passer ce taux à 15% à partir de la deuxième année.

Google divise ses commissions par deux pour calmer la fronde

Mais devant l’ampleur de la fronde, et craignant qu’un grand nombre d’éditeurs d’applications populaires ne finissent par faire sécession, Google a fini par lâcher du lest. En juillet 2021, le géant du net a fait baisser ses commissions à 15% sur le premier million de dollars de revenus enregistré en un an.

Mais, fin octobre 2021, Google a décidé d’aller plus loin. A partir du 1er janvier 2022, les applications par abonnement ne devront verser que 15% de commission, quelque que soit leur chiffre d’affaire. Les applis de vente de musique en streaming et de livres numériques pourront même, sous conditions, bénéficier d’un taux de 10%.

Suffisant pour calmer la colère des développeurs ? Les prochaines semaines le diront !