Face à l’urgence climatique, Bill Gates voudrait des Etats plus forts et plus engagés

Face à l’urgence climatique, Bill Gates voudrait des Etats plus forts et plus engagés
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En pleine promotion de son dernier livre sur le changement climatique, Bill Gates a récemment déclaré que vaincre la pandémie de Covid-19 était une « chose très, très simple » par rapport au défi de l’urgence climatique, qui impose, pour lui, un engagement plus forts des Etats.

Bill Gates fait le tour des médias pour promouvoir son dernier livre, Comment éviter un désastre climatique (numéro 1 des ventes aux Etats-Unis), et pour alerter sur l’urgence climatique.

Pour Bill Gates, l’urgence climatique met l’humanité face à un défi « sans précédent »

Le milliardaire, très engagé dans la lutte contre les maladies endémiques et pour la vaccination, a ainsi déclaré, au micro de la BBC, que la pandémie de Covid-19 était une « chose très, très simple » à résoudre, comparativement au changement climatique : « L’humanité n’a jamais fait une transition comme celle que nous devons faire ces 30 prochaines années. Il n’y a pas de précédent  », expose-t-il.

Pour faire face à cette urgence, Bill Gates estime que décarboner la production d’électricité via les énergies renouvelables ne suffira pas : « il faut penser aux transports, à l’industrie du ciment, aux usines à métaux…  ». Et pour engager ce changement sociétal, la seule échelle possible est celle des Etats, d’une « innovation dirigée par les gouvernements  ».

Les Etats doivent prendre leur responsabilité et le leadership de la transition énergétique

Pourtant favorable à une intervention minimale de l’Etat dans les affaires, le milliardaire estime que, dans certains secteurs, notamment l’industrie, la seule voie est de contraindre les entreprises au changement. Plus globalement, Bill Gates estime que les Etats doivent prendre le leadership de la transition énergétique, et entraîner les citoyens et l’activité économique en inventant de nouvelles solutions, de nouveaux modes de production et de consommation.

Aujourd’hui, plusieurs entreprises du high-tech se montrent justement plus ambitieuses et contraignantes que les Etats en terme de transition énergétique. Google ou Microsoft ont annoncé vouloir atteindre la neutralité carbone dès 2030, et Apple veut imposer à l’ensemble de ses partenaires et fournisseurs une chaîne de production neutre en carbone.