Twitter débranche le compte de Donald Trump

Twitter débranche le compte de Donald Trump
Réglementaire

Ce 9 janvier 2021, Twitter a décidé de supprimer définitivement le compte officiel de Donald Trump. Cette décision survient après l’assaut mené contre le Capitole par des partisans du président américain en fin de mandat.

Nous exposions, le 8 janvier 2021, les réactions des réseaux sociaux face aux comptes officiels de Donald Trump, après la violente attaque du Capitole, provoquée par ses appels à la violence.

Le couperet tombe sur le compte Twitter de Donald Trump

Nous indiquions qu’après avoir été suspendu 12 heures et avoir été expurgé des trois tweets les plus violents, le compte Twitter de l’actuel président des Etats-Unis (jusqu’au 20 janvier 2021, où il va céder la place au démocrate Joe Biden) était de nouveau actif, contrairement à ses comptes Facebook, Snapchat ou Instagram, suspendus « indéfiniment ».

Mais, dès le lendemain, le 9 janvier 2021, le couperet tombait : « après avoir examiné de près les récents Tweets du compte Donald Trump et le contexte qui les entoure, nous avons suspendu définitivement le compte en raison du risque de nouvelles incitations à la violence », détaille la direction de Twitter dans une note de blog.

Cela signifie que, non seulement Donald Trump ne peut plus tweeter, mais l’ensemble de ses messages ont disparu de la plateforme. Plus tôt dans l’année 2020, Twitter avait déjà ajouté des avertissements à certains tweets de Donald Trump, puis en avait masqué d’autres.

Une date charnière dans la modération des réseaux sociaux

Mais l’assaut contre le Capitole semble marquer une date charnière dans la modération des réseaux sociaux, notamment face aux politiques : « dans le contexte des événements horribles de cette semaine, nous avons clairement fait savoir mercredi que de nouvelles violations des règles de Twitter pourraient entraîner cette même ligne de conduite », détaille la note de blog.

Rappelons que Twitter, étant une entreprise privée, ne tombe pas sous le joug du 1er amendement sur la liberté d’expression. Nos collègues de Numera pointe le tweet de la journaliste Lucie Ronfaut, qui interroge avec beaucoup de justesse : « Et si le problème n’était pas qu’une entreprise privée fasse le choix de supprimer un contenu ou un utilisateur qui a enfreint ses règles, mais que des entreprises privées entretiennent des plateformes si grandes qu’on a la sensation qu’elles sont un service public ? ».