Plan très haut débit : après une année 2019 record, les défis de 2020

Plan très haut débit : après une année 2019 record, les défis de 2020
Réglementaire

Les industriels de la fibre annoncent que l’année 2020 sera décisive dans la réalisation du plan très haut débit de la France. Si les installations progressent vite, avec notamment une année 2019 record, une majorité des prises FTTH restant à installer sont situées en zones rurales. Un vrai défi pour l’année 2020.

D’abord les bonnes nouvelles : 4,3 millions de prises FTTH ont été installées en 2019, un record, portant à 18 millions le nombre de prises fibre déployées sur le territoire national.

80% des prises FTTH sont situées en zones RIP

Ensuite, les moins bonnes nouvelles : une majorité des 12,7 millions de prises restant à installer, pour atteindre l’objectif de 30,7 millions en 2022 prévu par le Plan très haut débit, sont situés dans les zones d’initiatives publiques (RIP), essentiellement en zone rurale. Or, « chacune de ces prises est trois fois plus difficile à déployer qu’en zone dense ou AMII », expose Infranum, qui regroupe les industriels de la fibre.

« 2020 s’annonce autrement plus ardue, mais néanmoins décisive pour une filière en passe de devenir stratégique dans l’économie et le rayonnement français », a exposé la fédération, qui fixe un objectif de 1,5 millions de prise en zones RIP su les 4,5 millions prévues en 2020. Parmi les défis cruciaux qui attendent la filière, la main d’oeuvre est sans doute le plus critique. Malgré des embauches conséquentes, plusieurs milliers de techniciens doivent encore être formés pour répondre à la demande.

« Un savoir-faire réel et à haute valeur ajoutée »

« En France, nous avons réussi la première moitié du plan France THD, mais la vigilance est de mise car les prises restantes sont les plus difficiles à construire, le recrutement est encore soutenu et la commercialisation sera la priorité dans les territoires. Quoiqu’il en soit, les industriels de la filière ont développé un savoir-faire réel et à haute valeur ajoutée. Il faut aujourd’hui poursuivre l’industrialisation pour tenir les objectifs tout en assurant la pérennité des réseaux », conclue Infranum.