Différend commercial Corée du Sud-Japon : de bonnes nouvelles pour Samsung

Différend commercial Corée du Sud-Japon : de bonnes nouvelles pour Samsung
Souveraineté numérique

Les dirigeants de Samsung peuvent souffler. Le géant coréen est pris en tenaille dans un différend commercial entre le Japon et la Corée du Sud, qui interdit l’exportation de certains composants clés pour ses semi-conducteurs (et que la Corée du Sud ne fabrique pas). Le Japon vient de laisser Samsung exporter de quoi tenir neuf mois. Affaire à suivre…

Tout commence en 2018. A cette date, la Haute Cour de Corée du Sud ordonne à Mitsubishi de verser une compensation pour avoir utilisé des travailleurs esclaves sud-coréens pendant la Seconde Guerre Mondiale. Le Japon, jugeant que les contentieux de cette période étaient soldés depuis longtemps, a mal très mal pris ce jugement.

Un différend commercial Japon-Corée qui bloque certains composants clés

De nombreux analystes estiment qu’il est à la base des restrictions commerciales que le Japon impose depuis le mois de juillet 2019 à la Corée du Sud. Les autorités japonaises ont clairement voulu viser là où cela ferait le plus mal, puisque ces mesures visent à interdire l’exportation en Corée du Sud de composants clés de certaines technologies – et dont le Japon est le principal fournisseur.

Dans le détail, les entreprises japonaises doivent obtenir l’autorisation du gouvernement pour pouvoir les exporter en Corée du Sud. Il s’agit notamment du polyimide fluoré et du fluorure d’hydrogène, nécessaires à la fabrication des panneaux d’affichage, et de la résine photosensible, indispensable à la fabrication de certains semi-conducteurs.

Samsung a besoin de la résine photosensible du Japon

C’est cette résine photosensible qui intéresse particulièrement Samsung. Le géant coréen en a effectivement besoin pour fabriquer ses puces logiques, nécessaire à l’ensemble de son activité…

Pour autant, le Japon avait, début août, autorisé Samsung a importer un stock de résine suffisant pour trois mois de ses activités. Puis, le 20 août, le gouvernement a laissé passer un nouveau lot, correspondant à six mois de production. Le constructeur peut donc souffler.

Mais en maintenant cette épée de Damoclès au-dessus de la tête d’un des principaux industriels coréens, le Japon met une pression très peu amicale aux autorités coréennes.