Le mea culpa de Twitter face aux Sénateurs américains

Le mea culpa de Twitter face aux Sénateurs américains
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Après Mark Zuckerberg en avril, le PDG de Twitter et le numéro 2 de Facebook ont été auditionnés, le 5 septembre, par le Sénat américain : dans un spectaculaire mea culpa les deux entreprises ont reconnu leur responsabilité dans la multiplication des faux comptes anti-Clinton durant la campagne présidentielle américaine.

La tournée de contrition généralisée et d’excuses publiques se poursuit pour les géants du net, désignés responsables, durant la dernière campagne présidentielle américaine, de ne pas avouer endigué l’ingérence russe sur les réseaux sociaux.

Facebook : « Nous avons été trop lent à agir »

Facebook, via son PDG Mark Zuckerberg, était passé à confesse devant le Congrès Américain puis devant la Commission Européenne, au printemps. Ce 5 septembre, c’était au tour du numéro 2 de Facebook, Sheryl Sandberg (qui a avoué, doux euphémisme : « Nous avons été trop lent à agir »…), et, surtout du PDG de Twitter, Jack Dorsey. Les deux dirigeants se sont présenté face aux sénateurs américains.

Jack Dorsey s’est retrouvé sur le devant de la scène, pour s’expliquer notamment sur la création de milliers de faux comptes Twitter hostiles à Hilary Clinton – une affaire sur laquelle enquête le procureur spécial Robert Mueller. Désignée responsable de cette campagne de lobbying, la Russie continue de nier les faits.

Twitter impuissant devant « les abus, le harcèlement, les armées de trolls et la propagande des bots »

Jack Dorsey, pour sa part, n’a rien nié du tout. Il a reconnu que Twitter n’avait pas su lutter contre « les abus, le harcèlement, les armées de trolls et la propagande des bots ». Au-delà de ces excuses, la question de la régulation du réseau social se pose. Les mesures prises récemment, qui ont conduit à la fermeture de comptes de médias pro-Trump ou de conspirationnistes avoués, ont été vivement critiquées.

« Nous espérons que vous pouvez nous aider à mieux comprendre comment Twitter décide quand suspendre un utilisateur ou les bannir du service, et ce que vous faites pour vous assurer que de telles décisions sont prises sans parti pris indu » a ainsi déclaré Greg Walden, républicain de l’Oregon et président de la Commission. Au-delà de ce ballet d’excuses, de mea culpa et de « Promis, on ne le refera plus », c’est bien cette problématique qui engage l’avenir des réseaux sociaux.