La France va aider le Monténégro, victime d’une cyberattaque massive

La France va aider le Monténégro, victime d’une cyberattaque massive
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Depuis le 26 août, le Monténégro est la cible d’une cyberattaque de grande ampleur, la seconde en une semaine, qui paralyse un grand nombre de systèmes informatiques gouvernementaux. Pour aider à y faire face, la France vient de dépêcher au Monténégro des experts de l’ANSSI.

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le Monténégro, membre de l’OTAN, a décidé de s’aligner sur le régime de sanctions de l’Union européenne visant la Russie. En réaction, le Kremlin le considère depuis comme un « pays ennemi ».

Le Monténégro face à la plus grande cyberattaque de son histoire, sans doute d’origine russe

Pour cette raison, les autorités du Monténégro sont enclines à attribuer à la Russie la nouvelle cyberattaque qui frappe le pays depuis le 26 août. De par son niveau de complexité, elle émane forcément d’un groupe cybercriminel affilié à un Etat, et Moscou semble un responsable probable.

Dans le détail, cette cyberattaque d’ampleur, la seconde en une semaine, a frappé les systèmes informatiques de plusieurs institutions, dont ceux du ministère des Finances. Il s’agirait, selon les autorités monténégrines de « l’attaque de la plus grande intensité » jamais connue par le pays.

Elle a notamment forcé les centrales électriques ou les réseaux d’eau à basculer en mode manuel, pour éviter toute infection de leurs processus opérationnels par les malwares, ce qui fait craindre pour la stabilité des réseaux électriques et d’eau.

La France mandate des experts de l’ANSSI pour soutenir le Monténégro

Le Premier ministre monténégrin a donc demandé l’aide d’experts internationaux afin de « recouvrer éventuellement des données récupérées dans cette attaque et pour prévenir des attaques à l’avenir ».

Le 27 août 2022, la France a annoncé qu’elle mettait à disposition du pays des experts de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (Anssi), pour « comprendre la situation et entamer les premières mesures immédiates de remédiation« , selon les mots du ministre délégué en charge de la Transition numérique et des Télécommunications, Jean-Noël Barrot.

Le gouvernement français a précisé que ce soutien s’inscrivait « en droite ligne du projet de création d’un centre régional de développement capacitaire cyber, porté par la France et la Slovénie, qui sera basé au Monténégro ».