Meta négocie un accord financier pour le scandale Cambridge Analytica

Meta négocie un accord financier pour le scandale Cambridge Analytica
Réglementaire

Ce 26 août, un tribunal de San Francisco a rendu public un accord de principe négocié avec Meta dans le cadre d’un recours en nom collectif, intenté par des utilisateurs de Facebook suite au scandale de Cambridge Analytica. L’accord financier, dont le montant reste inconnu, doit être validé sous 60 jours.

Pour éviter un nouveau procès, et une nouvelle mise sous les projecteurs, Meta a décidé de sortir son chéquier. Poursuivi depuis 2018 devant une cours californienne par des utilisateurs de Facebook, en recours en nom collectif, le réseau social a négocié un accord sur des dommages et intérêts.

Cambridge Analytica, le scandale qui a ébranlé Facebook

Ces poursuites judiciaires sont l’une des nombreuses conséquences du scandale Cambridge Analytica, révélé en 2018 : Facebook avait, en 2015 et 1016, laissé l’entreprise (disparue depuis) utiliser sans leur accord les données de 87 millions d’utilisateurs du réseau social.

Cambridge Analytica s’en était notamment servi pour élaborer un logiciel permettant d’orienter le vote des électeurs vers Donald Trump. L’efficacité de ce logiciel, discutée, n’est pas le point essentiel de l’affaire, mais le fait que la revente de ces données par Facebook était parfaitement illégale.

Suite à cette affaire, les autorités américaines avaient condamné la firme de Mark Zuckerberg à 5 milliards de dollars d’amende, et lui avaient imposé un contrôle indépendant de sa gestion des données personnelles. Depuis, Facebook a considérablement réduit et encadré l’accès des applications ou des développeurs tiers aux données de ses utilisateurs.

Méta négocie un accord financier avec les plaignants

Mais l’affaire ne s’est pas arrêté là, Meta fait toujours face à plusieurs recours, un peu partout dans le monde. Aux Etats-Unis, le plus important était sans doute ces poursuites devant la cour de San Francisco, intenté par un groupe d’utilisateurs de Facebook.

Dans ce cadre, le tribunal s’apprêtait à entendre, en septembre 2022, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, et sa DG Sheryl Sandberg, qui a démissionné en juin 2022 après 14 ans à ce poste.

Mais Meta a évité ce moment gênant en négociant un accord avec les plaignants, déposé ce 26 août 2022 devant le tribunal de San Francisco. Le montant et les termes de l’accord ont été tenu secret, mais Meta a pu demander une suspension des procédures pour 60 jours « afin de finaliser l’accord par écrit et de le présenter au tribunal ».