Départ d’Alex Kipman : dernier clou dans le cercueil d’HoloLens ?

Départ d’Alex Kipman : dernier clou dans le cercueil d’HoloLens ?
Innovation

La division réalité virtuelle de Microsoft va mal, le casque HoloLens essuyant déconvenues sur déconvenues. La firme pourrait abandonner toute la partie hardware des casques VR pour se concentrer sur la partie logicielle. Comme un symbole, Alex Kipman, accusé par plus de 25 personnes de harcèlement moral ou sexuel, vient de quitter son poste à la tête de la division.

Microsoft a-t-il déjà perdu la guerre de la réalité virtuelle ? Voici peu, le groupe semblait pourtant en passe de devenir un leader de cette technologie émergente. Le casque HoloLens était unanimement salué pour ses qualités, et il permettait à la firme de décrocher un historique contrat de 22 milliards de dollars avec l’armée américaine.

HoloLens : une lente agonie de trois ans…

Lancé en 2019, le casque HoloLens 2 n’a jamais réussi à résoudre ses problèmes optiques récurrents, à cause de composants mal choisis ou mal calibrés, qui posaient notamment d’immenses problèmes de colorimétrie. Les délais n’étant pas tenus, le contrat avec l’armée pourrait être annulés.

Microsoft envisage de refondre son département réalité virtuelle pour se concentrer sur la partie logicielle, et nouer un partenariat, sans doute avec Samsung, pour la partie hardware. Depuis un an, c’est donc la débandade : plus de 70 employés ont quitté la division réalité virtuelle de Microsoft, la plupart pour rejoindre Meta et Google.

Alex Kipman, nouvel exemple de masculinité toxique dans la Silicon Valley

Et, en juin 2022, le créateur d’HoloLens, directeur de la division depuis sa création, Alex Kipman, a démissionné. Il fait en effet face à de nombreuses accusations de comportements abusifs, notamment du harcèlement sexuel, soutenues par les témoignages de 25 employés en interne.

Son départ, pour symbolique qu’il soit, n’a donc rien à voir avec la lente descente aux enfers de la marque HoloLens. Il n’est qu’un cas de plus de haut responsable de la tech à tomber pour des comportements inappropriés, faisant espérer un vrai ménage de ce nid à masculinité toxique qu’est la Silicon Valley.