Souveraineté numérique : l’Union Européenne veut produire ses propres semi-conducteurs

Souveraineté numérique : l’Union Européenne veut produire ses propres semi-conducteurs
Réglementaire

Déterminée à rattraper son retard sur les hautes technologies, l’Union Européenne veut devenir un champion des semi-conducteurs. La présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen, va ainsi présenter un èglement européen, visant à développer un écosystème local de production de puces électroniques. Un projet ambitieux, qui s’inscrit dans le long terme.

Le numérique demeure l’un des grands chevaux de bataille de l’Union Européenne. Alors que la Commission Européenne travaille déjà à plusieurs textes sur le sujet (sur le marché numérique, sur les service numérique, sur l’IA…), les semi-conducteurs se sont ajouté à ce copieux programmes.

Relancer la production de semi-conducteurs en Europe : « pas seulement une question de compétitivité, mais aussi de souveraineté numérique »

Cette question est tellement cruciale pour la présidente de la Commission Europénne, Ursula von der Leyen, qu’elle a consacré une partie de son discours annuel sur l’état de l’Union Européenne, ce 15 décembre 2021, à la présentation d’un projet de règlement européen sur les semi-conducteurs.

Et les ambitions de la Commission, en la matière, sont très élevées. L’objectif est de se défaire de la dépendance aux usines asiatiques : « L’objectif est de créer un écosystème européen à la pointe de la technologie, incluant la production. Ce qui sécurisera notre approvisionnement et ouvrira de nouveaux marchés pour la tech européenne », a défendu Ursula von der Leyen, en précisant avec justesse : « ce n’est pas seulement une question de compétitivité, mais aussi de souveraineté numérique« .

« Faisons à nouveau preuve d’audace »

Cette problématique reçoit un écho particulier en pleine pénurie mondiale de puces électroniques. Cette ambition fera sans doute ricaner les plus cyniques, qui estiment que l’Union Européenne ne peut se remettre à niveau sur ces hautes technologies.

Ursula von der Leyen a d’ailleurs conscience du défi qu’elle propose : « Oui, il s’agit d’une tâche ardue. Et je sais que certains pensent que c’est inatteignable. Mais ils disaient la même chose de Galileo il y a  20 ans. Et aujourd’hui, les satellites européens fournissent un système de navigation à plus de 2 milliards de smartphones dans le monde. Nous sommes des leaders mondiaux. Alors faisons à nouveau preuve d’audace, cette fois dans les semi-conducteurs », a lancé, avec enthousiasme, la présidente de la Commission.