Facebook va (enfin) interdire le négationnisme de l’Holocauste

Facebook va (enfin) interdire le négationnisme de l’Holocauste
Réglementaire

Les contenus négationnistes n’auront plus de droit de cité sur Facebook : le réseau social a récemment annoncé que tous propos minorant ou contestant la réalité de l’Holocauste seraient immédiatement banni. Pour les autres génocides, en revanche, la modération générale continuera de s’appliquer.

La modération des réseaux sociaux demeure une question hautement sensible. Facebook est ainsi sous le feu des critiques depuis des années pour son refus d’interdir les contenus négationnistes, en vertu de la liberté d’expression.

La négation de l’Holocauste bannie de Facebook

Le réseau social a décidé de rectifier, enfin, à cette anomalie. Mi-octobre, Facebook a ainsi annoncé qu’il bannirait désormais tout message minorant ou contestant la réalité de l’Holocauste, ces massacres perpétrés durant la Seconde Guerre Mondiale et visant en premier chef les populations juives, mais aussi tsiganes, homosexuelles ou handicapées. Cette décision est un pas en avant vers un Facebook moins toxique.

Pour autant, Facebook est loin d’éteindre toute polémique avec cette décision. En effet, le réseau social a décidé de restreindre l’interdiction du négationnisme à la seule Seconde Guerre Mondiale.

Seule la modération générale protégera des contenus niant l’historicité d’autres génocides

Les contenus mettant en question l’historicité de génocides aussi unanimement reconnus que celui des Tutsis au Rwanda en 1994 ou le génocide arménien, au début du siècle auront toujours droit de cité sur Facebook. Ce qui risque de faire grincer un certain nombre de dents.

Pour ces cas, Facebook continuera d’appliquer sa modération générale. A savoir qu’un contenu négationniste pourra être supprimé s’il enfreint d’autres règles du réseau social, comme l’interdiction de menaces ou de contenus trop violents. Les discours de haine demeureront ainsi interdits.

De même, Facebook continuera de respecter les législations locales. Par exemple, les contenus contestant l’existence de l’Holocauste étaient déjà indisponibles en France, pour respecter la loi française en la matière.