Harcèlement : Ubisoft coupe la tête de son numéro 2

Harcèlement : Ubisoft coupe la tête de son numéro 2
Réglementaire

Dans la tempête depuis l’annonce, début juillet, de pratiques de discrimination et de harcèlement moral et sexuel, couvertes par les hautes sphères de la direction, Ubisoft a tranché dans le vif. Trois cadres dirigeants ont démissionné, dont le numéro 2 et directeur créatif du studio, Serge Hascoët.

Un grand coup de balai salutaire ! Ce 12 juillet 2020, la direction d’Ubisoft a annoncé la démission de trois de ses cadres dirigeants : Serge Hascoët (directeur créatif et considéré comme le numéro 2 de l’entreprise) Yannis Mallat (directeur des studios Ubisoft au Canada) et Cécile Cornet (directrice Monde des RH). Les deux premiers quittent non seulement leur poste, mais aussi l’entreprise. La troisième ne quitte pas, pour l’heure, l’entreprise.

Sexisme, homophobie, harcèlement sexuel, tentative d’agression sexuelle…

«  Les départs annoncés aujourd’hui font suite à un examen rigoureux que la société a mené en réponse aux récentes allégations et accusations de mauvaise conduite et de comportements inappropriés », précise le communiqué.

Depuis début juillet, une série d’enquêtes de nos collègues de Libération et de Numerama avaient en effet révélés des faits de sexisme, homophobie, harcèlement sexiste et sexuel, tentative d’agression sexuelle, tant en France que dans le monde. Des comportements couverts par Serge Hascoët, qui aurait même encouragé ce climat délétère, certain d’être « intouchable » chez Ubisoft.

Serge Hascoët, directeur créatif d’Ubisoft, se croyait intouchable…

C’est donc une décision forte qu’a pris le PDG d’Ubisoft, Yves Guillemot, à l’encontre de son numéro 2, directeur créatif et responsable de tous les jeux du studio. « Ubisoft n’a pas été en mesure de garantir à ses collaborateurs un environnement sûr et inclusif. Ce n’est pas acceptable. Alors que nous nous engageons collectivement à construire un Ubisoft meilleur, j’attends de tous les managers du groupe qu’ils accompagnent leurs équipes avec le plus grand respect », précise-t-il à la fin du communiqué.

Un étape de plus dans la moralisation d’un univers des jeux vidéo encore trop marqué par la domination masculine.