L’administration Trump accuse Amazon de favoriser la contrefaçon

L’administration Trump accuse Amazon de favoriser la contrefaçon
Propriété intellectuelle

Le représentant américain au commerce vient d’inclure des sites étrangers d’Amazon dans sa liste des marchés de contrefaçon notoire. Si la décision n’aura aucune conséquence commerciale directe pour le géant du e-commerce, elle écorne un peu plus son image de marque.

Depuis que Donald Trump a été élu président des Etats-Unis, les passes d’arme entre l’administration et Amazon ont été nombreuses. Le géant du e-commerce estime même que l’octroi récent, par le Pentagone, d’un vaste contrat de cloud à Microsoft est un effet direct de l’hostilité de Donald Trump contre Amazon.

Contrefaçon : les sites étrangers d’Amazon dans le collimateur de l’administration américaine

La dernière liste sur la contrefaçon publiée par le représentant américain au commerce risque de relancer cette polémique. Elle inclut en effet, parmi les « marchés notoires » de la contrefaçon mondiale, plusieurs sites étrangers d’Amazon de premier plan. En l’occurrence ceux du Canada, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la France et de l’Inde.

C’est la première fois qu’une entreprise américaine à l’étranger est ainsi publiquement épinglée. Cet ajout d’Amazon sur la liste n’entraînera aucune pénalité, mais est un bien mauvais coup de publicité pour le géant du e-commerce, qui a immédiatement contre-attaqué sur le terrain médiatique.

« Une vendetta personnelle contre Amazon »

« Cet acte purement politique est un autre exemple de l’administration utilisant le gouvernement américain pour avancer une vendetta personnelle contre Amazon » a notamment déclaré un porte-parole du groupe, en rappelant qu’Amazon investissait des sommes importantes pour éviter que des produits contrefaits soient proposés à la vente sur ses sites.

Dans le détail, Amazon a investi 500 millions de dollars en 2019 dans la lutte contre la fraude. 8 000 employés de la marque travaillent ainsi directement ou indirectement à détecter et éliminer les produits contrefaits. En tout, 2,5 millions de vendeurs suspectés de fraude se sont vus refuser l’ouverture d’un compte sur Amazon, soit 6 milliards de listes de produits.