Brave continue son offensive contre Google, accusé de violer le RGPD

Brave continue son offensive contre Google, accusé de violer le RGPD
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Le navigateur Brave, champion d’un Internet qui ne piste pas ses utilisateurs, vient d’accuser Google d’avoir créé un programme permettant de contourner le RGPD – pour créer des profils publicitaires.

Sorti en 2016, Brave est un navigateur positionné sur une défense optimale de la vie privée des utilisateurs. Il ne participe en aucun cas au commerce des données personnelles et propose le mode privé le plus robuste du web.

Brave a déjà attaqué Google en 2018

Le navigateur est également devenu un champion de la confidentialité en affrontant régulièrement Google sur le terrain médiatique et judiciaire. Brave a ainsi déposé plaine en 2018 contre Google, accusé de violer le RGPD. Une enquête est en cours à ce sujet depuis mai 2019.

Mais, en cette rentrée 2019, Brave remet le couvert. Les équipes du navigateur affirment ainsi avoir découvert que Google avait développé un mécanisme permettant de contourner le RGPD et créer des profils publicitaires à l’insu des internautes.

Un identifiant unique par personne profilée

Baptisé Push Page, son principe est simple : « Google invite plusieurs entreprises à partager les identifiants de profil d’une personne lorsqu’elles chargent une page web. Toutes les entreprises que Google invite à accéder à une Push Page reçoivent le même identifiant pour la personne profilée  », détaille Brave.

Mieux, ou pire : « Chaque Push Page se distingue par un code de près de 2 000 caractères, que Google ajoute à la fin pour identifier de manière unique la personne sur laquelle Google partage des informations. Ceci, combiné à d’autres cookies fournis par Google, permet aux entreprises d’identifier ‘pseudonymement’ la personne dans des circonstances où cela ne serait pas possible autrement », complète le navigateur.

Cette découverte renforce le sentiment que la firme de Mountain View dispose de tous les moyens techniques possibles pour protéger la base de son modèle économique, son « or blanc », la gestion des données personnelles et la possibilité de personnaliser les annonces. Rappelons que la CNIL a infligé une amende à Google, peu de temps après l’entrée en vigueur du RGPD…