Zones blanches 4G : l’Arcep tape du poing sur la table

Zones blanches 4G : l’Arcep tape du poing sur la table
Réglementaire

L’Arcep, régulateur français des télécoms, vient d’envoyer une mise en demeure anticipé aux quatre opérateurs qui se partagent le marché français, afin qu’ils accélèrent sur le déploiement de la 4G dans les fameuses « zones blanches » sans couverture, notamment en zone rurale.

En janvier 2018, le gouvernement avait accepté de renouveler gracieusement pour 10 ans une partie des fréquences attribués aux opérateurs, 20 ans plus tôt – avant, quelques mois plus tard, d’augmenter la quantité de fréquences pour Free, afin de rendre la répartition plus égale.

Zones blanches : « Le régulateur n’a pas confiance dans les opérateurs »

Ce « New Deal Mobile » avait une contrepartie : les quatre opérateurs historiques (Orange, SFR, Bouygues Telecom et Iliad-Free) devaient considérablement améliorer la couverture 4G sur le territoire national, en particulier dans les « zones blanches », où le signal passe mal (ou pas du tout).

En pratique, les opérateurs s’étaient engagés à convertir l’ensemble de leurs sites 2G et 3G à la 4G. Soit, en tout, 5 000 sites. Mais l’Arcep vient d’envoyer une mise en demeure anticipée aux quatre opérateurs – une procédure permettant de mettre en place des sanctions beaucoup plus rapidement, si le calendrier prévu n’est pas respecté : « Le régulateur n’a pas confiance dans les opérateurs, il estime que ce dossier traîne », explique une source proche du dossier à nos confrères des Echos.

Les opérateurs réagissent du tac-au-tac face à l’Arcep

De leurs cotés, les opérateurs estiment qu’ils sont dans les temps, et que l’Arcep ne devrait pas les mettre aussi régulièrement en cause publiquement.

« Les opérateurs déploient dans le calendrier prévu. Nous sommes sur le terrain quotidiennement pour résoudre les défis administratifs et techniques avec l’appui des collectivités et des services de l’Etat. L’Arcep est la bienvenue dans les territoires et se rendra ainsi encore mieux compte de la réussite collective en cours pour régler enfin le problème des zones blanches » attaque Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms.