Le WWF créé une fausse géolocalisation pour protéger les sites naturels

Le WWF créé une fausse géolocalisation pour protéger les sites naturels
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Géolocaliser sur Instagram la magnifique photo d’un site naturel peut avoir des conséquences désastreuses pour son écosystème, ravagé par un afflux de touristes. Pour contrecarrer cette tendance, le WWF vient de créer une fausse géolocalisation, qui alerte sur la nécessité de protéger les sites. Une belle initiative.

Instragram peut devenir un fléau pour la nature. Non, pas à cause de l’énergie nécessaire à faire tourner ses serveurs et les smartphones qui l’utilisent. Enfin, si, aussi, mais pas uniquement.

Quand la géolocalisation Instragram provoque « l’arrivée soudaine d’un tourisme de masse »

Une simple géolocalisation peut provoquer des dégâts inattendus. Si la photo est magnifique, le lieu peu connu mais accessible, indiquer où il se trouve précisément peut ouvrir la porte à une invasion touristique. Aux conséquences souvent catastrophiques. Plantes piétinés, déchets plastique abandonnés en masse, voire création d’infrastructures touristiques polluantes…

« La géolocalisation permet de partager des paysages idylliques, éloignés des sentiers battus et peu connus du grand public et de célébrer ainsi la beauté de la nature. Mais elle a aussi pour conséquence l’arrivée soudaine d’un tourisme de masse sur des sites qui ne sont pas destinés à accueillir un grand nombre de visiteurs » expose le WWF dans un communiqué.

Le WWF propose sa propre géolocalisation « I protect nature »

Car l’ONG a trouvé une astucieuse parade : elle a créé une fausse géolocalisation, nommée « I protect nature ». Elle propose ainsi aux voyageurs qui postent des photos de sites peu fréquentés de la choisir, pour ne pas divulguer la vraie localisation des sites en question.

Une question vient immédiatement à l’esprit : pourquoi une fausse géolocalisation plutôt que pas de géolocalisation du tout ? Simplement parce que celle du WWF conduit à un message de l’ONG appelant à la défense des sites et de la biodiversité, et demandant aux visiteurs de rejoindre cette prise de position éthique.

Une façon ludique et pédagogique de sensibiliser à la pollution engendrée par le tourisme (et, un peu, par Instragram !).