9 ans de prison pour vol de documents secrets à la NSA

9 ans de prison pour vol de documents secrets à la NSA
Souveraineté numérique

Harold Thomas Martin III, ancien sous-traitant de la NSA, vient d’être condamné à 9 ans de prison pour avoir subtilisé plus de 50 To de données appartenant à des agences gouvernementales américaines. Aucun lien n’a, en revanche, pu être prouvé entre lui et Shadow Brokers ou WikiLeaks.

Harold Thomas Martin III a travaillé comme sous-traitant pour de nombreuses agences américaines, entre 1996 et 2016. Jusqu’à une perquisition du FBI, à son domicile, en octobre 2016, alors qu’il travaillait pour Booz Allen Hamilton, une entreprise connue pour avoir employé Edward Snowden.

Une planque d’ampleur de documents classifiés

Le FBI a retrouvé près de 50 To de documents émanant de diverses agences gouvernementales, certains étant classifiés « top secret ». Les plus sensibles concernaient l’infrastructure et les outils de la NSA, mais des documents concernaient également la Central Intelligence Agency (CIA), le US Cyber Command, et le National Reconnaissance Office (NRO).

Harold Thomas Martin III disposait des autorisations nécessaires pour consulter ces documents, mais n’avait pas le droit de les ramener chez lui. Les fichiers ont été retrouvé dans son ordinateur et dans sa voiture.

Fuites de fichiers de la NSA

Les avocats de l’ancien sous-traitant ont déclaré qu’il emportait ces documents à la maison pour les étudier et améliorer ses compétences, pas pour trahir des secrets d’Etat.

Pour autant, l’homme demeure le principal suspect dans l’affaire dite de Shadow Brokers, cette fuite d’ampleur de fichiers émanant de la NSA, à l’été 2016. Une enquête était également en cours pour établir un lien entre Martin et WikiLeaks.

Bien que l’implication de l’ancien sous-traitant dans ces médiatiques fuites n’ait pas pu être prouvée, le tribunal a fait preuve de fermeté. Harold Thomas Martin III avait signé un plaidoyer de culpabilité, si bien que les procureurs avaient demandé un peine maximale de 7 ans de prison. Le tribunal a été au-delà de ces recommandations, et a condamné l’homme à 9 ans de prison.