Numérique : le Japon va limiter les investissements étrangers

Numérique : le Japon va limiter les investissements étrangers
Souveraineté numérique

Le gouvernement japonais vient d’ajouter les télécoms, la fabrication de semi-conducteurs et de smartphones à la liste des industries stratégiques, dans lesquels les investissements étrangers sont fortement limités. Le Japon entend ainsi conserver la main sur sa gouvernance du numérique.

Le Japon dispose d’une « liste noire » de secteurs industriels, jugés hautement stratégiques, et dans lesquels les participations étrangères sont limitées. L’aéronautique, l’armement ou le nucléaire en font évidemment parti. Mais, le lundi 27 mai 2019, le gouvernement japonais a décidé de durcir ces règles, en incluant 20 nouvelles industries à cette liste noire.

Eviter les investissements qui seraient une « menace pour la sécurité nationale »

Parmi ces nouveaux secteurs, plusieurs concernent la gouvernance numérique du pays. Les plus emblématiques sont les télécoms, la fabrication de semi-conducteurs et les smartphones.

Désormais, toute entreprise étrangère qui souhaite investir dans une entreprise japonaise de l’un de ses secteurs au-delà de 10% de son capital devra demander l’autorisation au gouvernement japonais – à plus forte raison en cas d’une prise de participation majoritaire ou d’un rachat pur et simple.

Ces investissements dépassant les 10% pourront être bloqués par les autorités s’ils sont considérés comme une « menace pour la sécurité nationale ».

Protéger l’intégrité de l’industrie numérique japonaise

« Compte tenu de l’importance accrue de la cybersécurité ces dernières années, nous avons décidé de prendre les mesures nécessaires pour prévenir les situations qui affecteraient gravement la sécurité nationale du Japon, y compris l’ajout de l’industrie de fabrication de circuits intégrés aux industries qui exigent une notification préalable sur la base du droit japonais des changes et du commerce extérieur », ont affirmé plusieurs ministères japonais dans un communiqué commun.

Le gouvernement n’a pas précisé si certains pays étaient particulièrement visés par ces restrictions. Le Japon sécurise en tout cas avec cette décision le contrôle de son high-tech et de son industrie numérique.