Le gouvernement autrichien va lever 1 milliard d’euros grâce à la blockchain

Le gouvernement autrichien va lever 1 milliard d’euros grâce à la blockchain
Financements

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Le gouvernement autrichien vient d’annoncer le lancement d’un emprunt de plus d’un milliard d’euros adossé à une blockchain. C’est la première fois qu’un Etat souverain lance une opération de ce type.

Ce sera une première mondiale. Mardi 26 septembre 2018, le gouvernement autrichien a officialisé le lancement d’une levée de fonds via la blockchain Ethereum. La banque Oesterreichische Kontrollbank (OeKB) se chargera de l’émission et de son inscription sur la blockchain. « Nous travaillons pour permettre à l’Autriche de bénéficier au mieux de la blockchain », a déclaré le ministre autrichien des Finances, Hartwig Löger.

« Faire une vraie opération était l’étape suivante logique »

Techniquement, la blockchain permettra de sceller le contrat passé entre le gouvernement et les prêteur, son aspect inviolable étant une garantie a priori absolue : « Nous travaillons sur ce type d’opérations depuis déjà un certain temps et nous avons déjà testé plusieurs prototypes. Faire une vraie opération était l’étape suivante logique », détaille un membre de la banque OeKB.

Le Trésor autrichien va ainsi place 1,15 milliards d’euros en deux opérations, la première sur des bonds à 0,75 % (2018-2028), la seconde sur des bonds à 0 % (2016-2023), à partir du 8 octobre 2018. Ceux qui souhaiteraient se porter acquéreurs ne seront pas obligés d’investir dans des crypto-monnaies (même s’ils pourront le faire) : il ne s’agit pas d’une ICO, mais d’un emprunt classique, simplement inscrit et garanti dans une blockchain.

Dans les pas de la Banque Mondiale

Si l’Autriche est bien le premier Etat à se lancer dans une opération de ce type, il ne s’agit pas, à proprement parler, d’un inédit : la Banque Mondiale était parvenue à lever, fin août 2018, l’équivalent de 69 millions d’euros via une blockchain, en partenariat avec la Commonwealth Bank of Australia. L’opération s’était avéré une franche réussite.

« Je suis ravie que cette nouvelle forme de transaction portée par la technologie de registre distribué ait reçu un si bon accueil des investisseurs« , s’était félicitée la trésorière de la banque mondiale, Arunma Oteh.