Veto de la Maison Blanche : Broadcom n’achètera pas Qualcomm

Veto de la Maison Blanche : Broadcom n’achètera pas Qualcomm
Financements

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Fin du feuilleton de la tentative d’achat de Qualcomm par Broadcom : le fondeur ne contestera pas la décision du président Trump de bloquer cette opération. Qualcomm conservera donc son indépendance, et Broadcom, finalement, son siège social sur le sol américain.

La plus grande opération d’achat de l’histoire de la tech n’aura pas lieu : les 130 milliards de dollars offerts par Broadcom pour acquérir son concurrent Qualcomm ne seront jamais dépensés, le nouveau super-fondeur né de cette fusion, numéro 3 du secteur des semi-conducteurs et numéro 1 des puces pour mobile et IoT, n’existera jamais.

Un décret du président Trump bloque la fusion

Les efforts de Qualcomm pour empêcher cette fusion auront portés leurs fruits : un décret du président des Etats-Unis Donald Trump a interdit ce rachat, pour des raisons de sécurité nationale. Broadcom a envisagé un temps contester cette décision devant les tribunaux, puis a décidé de l’accepter.

Le décret de Trump était motivé par des recommandations du Comité américain sur les investissements étrangers (CFIUS), qui craignait que cette fusion affaiblisse Qualcomm et donne à la Chine une position dominante pour la création des normes 5G. La lettre du CFIUS évoque des risques « associés aux relations de Broadcom avec des entités étrangères tierces et aux effets sur la sécurité nationale des intentions d’affaires de Broadcom à l’égard de Qualcomm ».

Sécurité nationale, ou volonté de défendre Intel coûte que coûte ?

Certains évoquent aussi la volonté présidentielle de soutenir Intel, en pleine tentative de repositionnement, et qui aurait grandement souffert de l’émergence d’un super-concurrent Broadcom-Qualcomm.

Le choix de Broadcom de rapatrier son siège social aux Etats-Unis pour montrer patte blanche aux autorités anti-trust n’aura finalement pas été payant. Mais le fondeur n’a pas pour autant décidé de retourner à Singapour : il continuera de payer ses impôts sur le sol américain (500 millions de dollars supplémentaires par an), afin de ne pas compromettre de futures opérations de ce type.