Ledger, créateur d’un porte-monnaie pour crypto-monnaie, lève 60 millions d’euros

Ledger, créateur d’un porte-monnaie pour crypto-monnaie, lève 60 millions d’euros
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Si une start-up française a bien le vent en poupe et sait profiter intelligemment de l’explosion des crypto-monnaies et des technologies liées à la blockchain, c’est bien Ledger. La jeune pousse de Vierzon a convaincu lors de sa présentation au CES : déjà rentable, elle vient de lever 60 millions d’euros pour continuer de se développer. Future licorne en vue ?

Le boom des crypto-monnaies et notamment du Bitcoin continue de se propager dans l’univers de la tech. Mais si certaines entreprises semblent profiter d’un effet d’aubaine pour surfer sur une mode, d’autres proposent des outils réellement utiles, bien pensés et adaptés à l’évolution des technologies liées à la blockchain.

Nano S, un coffre-fort pour vos crypto-monnaies

Ledger, une start-up française née à Vierzon, dans le Cher, fait partie de celles-là. Créée en 2014 par Eric Larchevêque, créateur de La Maison du Bitcoin, aux cotés de plusieurs entrepreneurs, l’entreprise approche déjà la centaine d’employés, dont un responsable du développement et de la stratégie, ancien d’Euronext, Jean-Michel Pailhon.

Leur coup de génie ? Avoir développé un porte-feuille numérique pour les crypto-monnaies, sous forme de clé USB, qui fait office de coffre-fort sécurisé pour vos Bitcoin et autres monnaies de ce type. Nommé Nano S, ce portefeuille permet de pallier l’une des seules failles des crypto-monnaies en terme de sécurité : car si la blockchain est inviolable, un piratage reste possible quand l’utilisateur accède à son compte, notamment depuis son ordinateur. D’où l’idée de sécuriser le porte-feuille.

« Ah mais je ne savais pas qu’ils étaient Français eux ! »

Si, au lancement de la clé sécurisée, l’objectif était d’en écouler 30 000, les ventes de la Nano S dépasse déjà le million – à 95 euros l’unité. Le porte-feuille sécurisé est devenu une référence au niveau mondial, reconnu, apprécié, déjà envié – au point que sur leur stand, au Consumer Electronic Show (CES) 2018, il n’était pas rare d’entendre : « Ah mais je ne savais pas qu’ils étaient Français eux ! ».

Ledger est déjà rentable, la start-up est adossée à une technologie d’avenir dont les bénéfices sont déjà palpable, les perspectives de développement semblent sans limite, l’entreprise recrute à une vitesse folle : « Ce n’est pas tous les jours qu’on voit une telle croissance en France !  » note un proche des nouveaux investisseurs de la start-up.

Une levée de fonds, un objectif : devenir un des géants technologiques de la blockchain

Car Ledger vient de lever 60 millions d’euros auprès d’investisseurs reconnus, dont Draper Esprit ou le fonds chinois Cathay Capital. « La Blockchain, comme en témoignent les actifs en crypto-monnaies, est une technologie révolutionnaire. La sécurité sera indispensable à son succès et nous sommes convaincus que Ledger a construit la meilleure plateforme de sécurité au monde pour gérer les clés privées de toutes les applications associées à la blockchain et aux crypto-monnaies », note Simon Cook, le directeur général de Draper Esprit.

Cet argent va servir à muscler encore davantage la recherche et développement, s’étendre à l’international, et mettre à l’échelle le business de la jeune pousse. Eric Larchevêque a en effet de très hautes ambitions pour sa pépite : « Tout comme Internet précédemment, la blockchain est un nouveau protocole qui représente un nouveau paradigme et verra émerger des géants technologiques dont, on l’espère, Ledger.  »

Se détacher des aléas du Bitcoin, pour sécuriser la croissance de la jeune pousse

Les projets de manquent pas pour assurer un développement rapide de la start-up, tout en proposant des solutions technologiques qui ne dépendent par toutes de l’explosion des crypto-monnaies, afin de pérenniser la croissance de la société même si les cours du Bitcoin s’effondrent.

La jeune pousse vient ainsi de lancer le Ledger Vault, une solution professionnelle, destinée aux institutions financières, pour leur permettre de gérer leurs actifs en crypto-monnaies. Elle s’est associée à des grands groupes technologiques, comme Intel ou Gemalto, « dans le but de développer un dispositif de haute sécurité pour les applications associées aux cryptomonnaies ». Une nouvelle belle histoire de la French Tech. Promise à une suite encore plus belle ?