Un ancien ingénieur d’IBM revendait des codes source, entre autre à la Chine

Un ancien ingénieur d’IBM revendait des codes source, entre autre à la Chine
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La justice américaine vient de révéler l’arrestation, fin 2015, d’un ancien ingénieur d’IBM qui faisait commerce d’éléments de code source du système de fichier distribué GPFS, entre autre à la Chine. Jugé en octobre 2017, il plaide coupable.

Les agents du FBI se sont fait passer pour des investisseurs qui projetaient de créer une entreprise de stockage numérique, intéressée par le système GPFS. En décembre 2015, Xu Jiaqiang, 31 ans, ancien ingénieur d’IBM, a tenté de leur vendre des codes sources du GPFS (General Parallel File System), un système de fichiers distribués utilisé pour le cloud, le calcul et le big data. Le GPFS est l’un des fleurons d’IBM, capable de gérer des milliards d’information sur plusieurs centaines de support physique.

Un code source légèrement modifié

Employé d’IBM entre 2010 et 2014, il travaillait sur ce système, dont il a copié les codes avant de démissionner, en mai 2014. Ce qu’il a présenté aux agents du FBI sur son ordinateur portable n’était pas le code source originel, il avait pris soin de le modifier – mais IBM l’a formellement reconnu, les différences n’étant pas suffisantes pour justifier une création originale, surtout d’un ancien employé travaillant sur ce produit.

Vendu à des entreprises et… à la Commission de la santé nationale de Chine.

Le FBI l’a immédiatement arrêté, pour vol de secret industriel, les agents prouvant rapidement qu’il avait vendu ces codes à plusieurs entreprises et particuliers. Mais son cas s’est aggravé après une enquête : il s’est avéré que Xu avait également revendu le code source à la Commission de la santé nationale et du planning familial de la République Populaire de Chine.

Xu Jiaqiang sera jugé le 13 octobre prochain ; il plaide coupable, mais risque 15 ans de prison pour chacun des 3 chefs d’inculpation d’espionnage économique et 10 ans pour chacun des 3 chefs d’inculpation de vol de secrets commerciaux – soit un maximum de 75 ans de prison.