Le groupe Banque Populaire – Caisse d’Épargne prend le virage du numérique

Le groupe Banque Populaire – Caisse d’Épargne prend le virage du numérique
Innovation

Le groupe bancaire BPCE, qui chapeaute notamment la Banque Populaire et la Caisse d’Épargne, vient d’annoncer un plan de numérisation de ses activités : en développant ses offres de banque en ligne, le groupe espère économiser 1 milliard d’euros par an à partir de 2020.

Dans un communiqué en date du 21 décembre, le groupe BPCE a annoncé la mise en place d’un ambitieux programme de dématérialisation de ses activités destinées aux particuliers. L’objectif du groupe est de généraliser la souscription digitale (ouvrir de compte, initier un crédit…) pour augmenter la part de ses ventes à distance de 11 % à 40 % d’ici 2020.

Utiliser les données clients

Pour cela, le groupe va augmenter de 50 % le nombre de ses conseillers spécialisés pour les services en ligne et se servir des données sur sa clientèle pour lui proposer des offres mieux adaptées à ses besoins : « Utiliser des données agrégées afin d’en tirer de la valeur ajoutée pour les clients, c’est un savoir-faire que les banques ont jusque-là négligé. Les flux financiers du quotidien sont le reflet de la vie, et en les analysant, les banques ont une capacité à aider les gens et les entreprises. Et si elles ne le font pas, d’autres le feront », explique Thierry Mennesson, responsable du numérique au cabinet Oliver Wyman.

Investissements massifs dans les outils numériques

Pour mettre en place cette transition, Yves Tyrode, ancien directeur général du numérique à la SNCF, a été nommé à ce même poste pour l’ensemble du groupe BPCE. Plus de 1 000 personnes ont été affectées à cette mutation, 750 millions d’euros vont être investis sur quatre ans : les points stratégiques seront le développement d’applications clients, l’investissement dans les fintechs avec des fonds de capital-risque, le traitement des données et la mise en place de la banque numérique Fidor. Cette dernière, active actuellement en Allemagne et au Royaume-Uni, rachetée par BPCE à l’été 2016, sera lancée en France en 2017 : l’objectif est que Fidor couvre d’ici 2020 la majorité des marchés européens.

Un vaste plan d’économie

Ce programme d’investissement sera couplé à un vaste programme d’économies qui vise à diminuer les coûts d’exploitation de 1 milliard d’euro par an à partir de 2020. Pour ce faire, le groupe compte réduire d’ici-là le nombre de ses agences de 5 % : environ 400 agences seront fermées, essentiellement par des regroupements. Au niveau des employés, le groupe prévoit qu’entre 2017 et 2020 un départ sur trois ne sera pas remplacé, soit une suppression de 4 000 emplois entre les réseaux Caisse d’Épargne et Banque populaire.