Europe : une plainte contre le monopole de Google déposée

Europe : une plainte contre le monopole de Google déposée
Souveraineté numérique

L’OIP vient de déposer une plainte au niveau européen contre l’abus de monopole de Google et d’Android, son système d’exploitation qui équipe effectivement 80 % des smartphones d’Europe.

L’Open Internet Project (OIP) est un groupe d’entreprises européennes qui militent pour un Internet le plus ouvert possible, en cherchant à lutter contre tout type de monopole ; ce groupe de pression est notamment composé du moteur de recherche français Qwan et du groupe de média allemand Axel Springer.

L’OIP vient de déposer une nouvelle plainte devant la Commission Européenne contre le monopole de Google et de son système d’exploitation mobile open-source Android. La plainte, déposée le 6 mars, pointe notamment les contraintes anti-concurrentielles d’Android, qui privilégierait de fait les outils provenant de Google, de ses partenaires, ou de ceux qui payent pour être favorisés par Google.

Abus de position dominante

La plainte de l’OIP détaille : « Google a une position dominante sur plusieurs marchés concernant Android. Notamment, nous sommes d’accord avec les résultats préliminaires de la Commission qui montrent qu’il y a un marché séparé pour les systèmes d’exploitation mobiles sous licence libre (OS) que Google monopolise […] Google domine aussi le marché des moteurs de recherche et, avec le Google Play Store, le marché des app pour Android. »

L’OIP souligne que même les « forks », ces logiciels dérivés d’Android (puisque le logiciel est open-source), ne sont pas neutres et privilégient clairement Google. La Commission Européenne elle-même a déterminé qu’en Europe Android équipait 80 % des smartphones, créant un monopole de fait, dont le géant américain a tendance à abuser.

Mettre la pression sur la Commission Européenne

L’OIP veut mettre la pression sur cette Commission, pour la force à agir, le plus rapidement possible, pour qu’une concurrence réelle puisse émerger et que les usagers aient réellement la possibilité d’équiper leurs smartphones avec les outils, applications et moteurs de recherche de leur choix.