Akewatu, la start-up des sports de glisse, lève 1 million d’euros

Akewatu, la start-up des sports de glisse, lève 1 million d’euros
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Akewatu a lancé un site spécialisé dans l’achat et la vente de matériel de sports de glisse (surf, ski, snowboard), neuf déstocké ou d’occasion certifié. En proposant un matériel garanti, à récupérer dans des boutiques partenaires, la start-up impose un modèle qui a convaincu des business angels, qui viennent d’investir un million d’euros pour aider Akewatu à conquérir le marché européen.

Au départ, un constat : les sites de petites annonces comme Le Bon Coin ne sont pas adaptés aux amateurs de surf qui veulent s’équiper ou revendre leur matériel, un public exigeant en terme de garantie de qualité.

« Nous avons donc décidé de lancer une place de marché dédiée aux sports de glisse – surf, ski et swowboard – avec des produits neufs, déstockés ou d’occasion amenés par des professionnels ou des particuliers », expose Julien Martel, 36 ans, PDG d’Akewatu, qu’il a co-fondé avec deux associés au Cap-Ferret.

Une plateforme qui s’est imposée en moins d’un an et demi

Ils réunissent 260 000 euros fin 2016 : la plateforme est opérationnelle dès avril 2017, elle compte aujourd’hui 6 000 références, dont 3 000 planches de surf, le coeur de business d’Akewatu, pour un panier moyen de 425 euros : « Nous prélevons entre 15 et 25 % du montant de chaque transaction effectuée par le biais d’Akewatu. Cela peut paraître important mais c’est en ligne avec les gros acteurs de l’e-commerce et cela correspond au service que nous apportons », explique Julien Martel.

En effet, l’achat de matériel de sport de glisse, neuf ou d’occasion, se fait souvent à très grande distance – en moyenne 500 kilomètre -, ce qui nécessite une logistique efficace. Akewatu propose également des facilités de paiement et, surtout, l’atout numéro 1 de la jeune pousse, une garantie de qualité.

Acheter une planche de surf d’occasion « certifiée par un professionnel »

« Si vous voulez vendre votre planche de surf, on vous propose de l’amener dans l’un de nos 170 magasins partenaires en France pour qu’elle soit certifiée par un professionnel. On peut aussi faire une validation par vidéo. Cela permet d’être certain de ce qu’on achète ! On propose également des conseils par téléphone qui sont neutres puisque nous n’avons aucun intérêt à vendre une marque plutôt qu’une autre », défend le jeune PDG.

Déjà bien implantée en France, mais aussi en Belgique et en Suisse, Akewatu veut s’attaquer au marché britannique, puis à l’Allemagne, la Suède, l’Italie – afin de se positionner comme leader européen de ce marché de niche très prometteur.

Akewatu a convaincu des business angels de poids

Pour cela, la jeune pousse, déjà forte de onze salariés en CDI, doit grandir, et rapidement. Elle vient, dans ce but, de réaliser un tour de table de 1 million d’euros auprès de business angels, notamment Didier Kuhn, membre du board d’Invivox, Blalacar et Drivy, Marc de Beffort, entrepreneur et ex cadre de Monster, Henrique Fernandes, co-fondateur de Vestiaire Collective, et Stépahne Enten, directeur technique d’Iguane et ancien cadre de Dailymotion.

« On a validé notre preuve de concept et on veut montrer que ce modèle est duplicable dans d’autres pays et pour d’autres sports mais en continuant à travailler avec des personnes de confiance qui nous apportent aussi leurs conseils », fait valoir Julien Martel.

A la conquête de l’Europe, demain du monde ?

La somme levée va permettre à la start-up de se financer pendant 18 mois et d’améliorer son site Internet, de développer une application mobile et d’intégrer des sports comme le kits-surf et le vélo. Le site britannique devrait ouvrir courant août, d’abord réservé aux seuls acheteurs, le temps de constituer un réseau de boutiques partenaires.

Les trois associés ont conservé 61% du capital, mais ils envisagent, au terme de ces 18 mois de développement, si leurs choix sont validés, de lancer un nouveau tour de table, auprès de fonds en capital risque, à hauteur de 5 à 6 millions d’euros, pour réellement changer de dimension et devenir une référence internationale. C’est tout le mal qu’on leur souhaite !