Uber teste une application pour déterminer si ses utilisateurs sont ivres !

Uber teste une application pour déterminer si ses utilisateurs sont ivres !
Innovation

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Pour un chauffeur Uber, faire voyager un passager ivre est à la fois fatigant et dangereux : pour éviter cette désagréable expérience, le spécialiste du VTC travaille sur une IA chargée de vérifier si celui qui utilise l’application est en état d’ébriété ou non.

Le 7 juin 2018, Uber a déposé le brevet d’une technologie d’Intelligence Artificielle entraînée à déterminer si l’utilisateur d’une application est ivre. Le but : éviter à ses chauffeurs d’accepter la course d’un passager qui risquerait de le mettre en danger ou de dégrader son véhicule.

Une IA qui détermine, d’après les actions du passager, s’il est « sous influence »

Le principe est simple : l’IA prédit « l’état d’un utilisateur » en fonction de la façon dont il utilise l’application. Le logiciel analyse plusieurs données – vitesse à laquelle l’utilisateur tape sur les touches, fautes de frappe, précision avec laquelle ils cliquent sur les boutons.

Ces données sont ensuite croisées avec des données de géolocalisation et d’heure – un utilisateur commandant un Uber à quinze heures depuis un parc d’attraction pour enfant ne sera pas traité de la même façon que celui qui le commande à deux heures du matin au cœur d’un quartier urbain de bars et de discothèques.

Même si Uber n’a pas communiqué à ce sujet, on peut supposer que l’historique du passager sera également pris en compte : celui qui a reçu de nombreuses plaintes de chauffeurs pour ébriété sera jugé plus sévèrement que celui qui multiplie les trajets de nuit sans aucun soucis.

Au chauffeur de choisir s’il accepte la course ou pas…

En mixant l’ensemble de ces informations, l’IA sort de son chapeau un taux d’ébriété supposé du passager, qu’elle peut ensuite transmettre au chauffeur. A charge à ce dernier de déterminer s’il veut prendre le risque, en fonction de son activité du jour.

Nos confrères de Numerama pose néanmoins une question qui fâche : ces données ne pourraient-elles pas être utilisées contre les passagers ? Un ensemble de chauffeurs Uber, informé qu’une personne située à un endroit précis, est ivre : n’est-ce pas prendre le risque de voir l’un d’entre eux prévenir des personnes mal intentionnées pour profiter de l’état du passager ? Uber n’a fait, pour l’heure, aucun commentaire sur cette question…