Phantom Secure, la start-up qui modifiait des Blackberry… pour les gangs criminels !

Phantom Secure, la start-up qui modifiait des Blackberry… pour les gangs criminels !
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Le FBI a arrêté le PDG d’une petite start-up canadienne à l’activité florissante : elle customisait des smartphones Blackberry pour optimiser leur utilisation par des organisations criminelles, en améliorant notamment la sécurité. Une publicité dont la marque n’avait pas forcément besoin…

De nombreux observateurs n’ont pas manqué d’ironiser : «  on a trouvé les derniers Blackberry, ce sont des gangs qui les utilisent ! ». Si la pique est sévère, le constructeur se maintenant à environ 1% du marché mondial des smartphones, elle révèle les déboires d’une marque qui était encore au sommet de la vague à l’apparition des premiers iPhone, et qui a complètement raté le virage imposé par le joujou d’Apple. Et ce, malgré une qualité toujours au rendez-vous.

Un smartphone dédié à la criminalité et au trafic de drogue…

La qualité de ses appareils, leur facilité à être customisé, et peut-être aussi les faibles parts de marché de Blackberry expliquent aussi pourquoi la marque a été choisi par une start-up canadienne aux surprenantes activités, Phantom Secure. Officiellement, l’entreprise se contentait de modifier des smartphones Blackberry, en ajoutant des sécurités ou en supprimant certaines fonctions, comme l’appareil photo ou le micro.

Mais des agents du FBI sous couverture ont découvert que Vincent Ramos, le PDG de Phantom Secure, non seulement vendait ses Blackberry à des organisations criminelles, mais proposait des sécurités spécialement conçue pour le trafic de drogue. Pas loin de 20 000 appareils de ce type sont en circulation, en Australie, à Cuba, au Venezuela ou au Mexique – où Phantom Secure était notamment le fournisseur officiel du gang de Sinaloa.

Bonne ou mauvaise nouvelle pour Blackberry ?

La sucess story (plusieurs dizaines de millions de dollars de bénéfices pour la start-up) s’est arrêté à la fin de cet hiver, quand Vincent Ramos a été arrêté par le FBI. Pour Blackberry, c’est une mauvaise nouvelle, car l’entreprise voit des ventes régulières s’arrêter brutalement – à moins que les gangs et cartels soient fidèles en terme de technologie !

Mais c’est aussi un coup de projecteur, qui, au-delà des moqueries, permet de rappeler que la marque reste appréciée des professionnels exigeants en terme de sécurité – et pas seulement ceux dont la « profession » implique l’usage d’armes à feu…