Oracle s’engage dans la blockchain… avec prudence

Oracle s’engage dans la blockchain… avec prudence
Innovation

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Oracle, leader du marché des bases de données, vient d’annoncer ses premières sessions cloud utilisant la technologie de la blockchain, fruits de l’adhésion du groupe à l’alliance Hyperledger. Mais Oracle veut tester et analyser avant de se lancer dans le déploiement à grande échelle, pas certain que cette prometteuse technologie soit la mieux adaptée actuellement à ses besoins.

En rejoignant, en juin 2017, le projet Hypeledger, version de la blockchain soutenue par la Fondation Linux et choisie par SAP et IBM, Oracle a enfin mis un pied dans cette technologie annoncée comme révolutionnaire sur les bases de données.

Des sessions cloud utilisant la blockchain pour tester la technologie

Mais si Oracle a adhéré à la Hyperledger Fabric, c’est avant tout pour analyser et tester cette technologue. C’est dans cette optique qu’il faut analyser l’annonce de 27 premières sessions cloud par l’éditeur, dont une au nom évocateur : Oracle Blockchain Cloud Service.

« Nous allons travailler prioritairement à renforcer les bases technologiques des registres distribués, à simplifier et accélérer les déploiements des blockchains, et à accompagner les projets de nos clients » a expliqué la direction d’Oracle en août, preuve que l’éditeur n’estime pas la blockchain encore opérationnelle pour s’y lancer à corps perdu.

« Déterminer si un registre distribué est vraiment la meilleure solution à un défi particulier »

Oracle n’est d’ailleurs pas certain qu’elle soit la réponse magique à toutes les questions liées aux bases de données et aux registres : « Il faut étudier attentivement les promesses des fournisseurs et déterminer si un registre distribué est vraiment la meilleure solution à un défi particulier identifié. » ont ainsi déclaré les équipes techniques de l’éditeur.

La prudence d’Oracle se comprend : l’éditeur domine largement le marché des bases clefs valeurs et les SGBD traditionnels appliqués aux transactions – un marché que la blockchain est censée révolutionner, mais qu’elle ne concurrence encore qu’à peine.

La position d’Oracle semble claire : tester, analyser, se tenir au courant, pour être prêt à prendre le virage s’il s’annonce pour conserver sa position dominante – mais en continuant de valoriser les technologies matures qu’il maîtrise et qui lui rapporte beaucoup d’argent.