VivaTech : une réussite pour le « CES à la Française »

VivaTech : une réussite pour le « CES à la Française »
Événements

Les ambitions étaient haute pour cette deuxième édition du salon VivaTech (pour « Viva Technology »), qui s’est ouvert ce jeudi 15 juin à la Porte de Versailles. Mais entre le nombre d’exposant, les prises de parole d’experts et patrons du monde entier et la visite du nouveau chef de l’Etat, la première journée a tenu toutes ses promesses.

Organisé par le Publicis et le groupe Les Echos, le salon Viva Technology se tient jusqu’à ce samedi 17 juin à la Porte de Versailles, au Parc des Expositions à Paris. Ambitionnant de devenir une référence européenne et internationale en matière de technologie numérique, VivaTech se veut le pendant français du CES de Las Vegas. Pour sa deuxième édition, le salon a tenu ses promesses durant la première journée.

Une forte affluence pour cette première journée

Des milliers de visiteurs se sont pressés dans le hall, les stands d’exposants venus du monde entier furent rapidement remplis. Les start-up étaient au rendez-vous pour présenter leurs dernières innovations. Les secteurs porteurs du moment étaient largement représentés, que ce soit l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle et augmentée, les drones, la robotique ou les objets connectés en tout genre.

Cette première journée a également été marqué par la visite d’Emmanuel Macron, le nouveau chef de l’Etat, venu apporter son soutien à la filière et annoncer quelques mesures phares en direction de la French Tech. Rodolphe Hasselvander, PDG de Blue Frog Robotics a accueilli le président aux cotés de son fleuron, le robot compagnon Buddy : destiné à s’insérer dans une famille, connecté en permanence à Internet et aux objets connectés de la maison, BUddy est un robot capable de surveiller le logis en l’absence de ses propriétaire et d’agir en cas de soucis.

Emmanuel Macron annonce un plan de soutien de 10 milliards d’euros

Le discours d’Emmanuel Macron était enthousiaste : il veut que la France devienne une « nation start-up », « leader de l’hyper-innovation ». Pour cela, il recommande de « renforcer l’écosystème d’innovation et de croissance, décloisonner les relations avec les laboratoires et les grands groupes ».

Au-delà des mots, le chef de l’Etat a également annoncé quelques mesures phares pour concrétiser ses ambitions. La plus marquante est sans doute le fond d’innovation doté de 10 milliards d’euros « pour donner de la visibilité à l’innovation française » : cette somme sera-t-elle abondé dans un fonds d’investissement public destiné à soutenir les start-up ? On peut le supposer, et ce serait, effectivement, une excellente nouvelle pour la French Tech.

L’autre volet du plan d’Emmanuel Macron est de fédérer un maximum de talents et d’entrepreneurs en France. Pour cela, le président veut actionner deux leviers. Le premier est d’inciter les entrepreneurs français partis à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis, à revenir en France. Le second est d’encourager les créateurs, investisseurs et salariés étrangers de start-up à s’installer en France, en leur facilitant les démarches administratives.

Gros plan sur les start-up à l’innovation positive

Pour le reste, le salon a tenu ses promesses, le patron d’Alphabet, Eric Schmidt, a tenu une conférence devant une affluence comble. Les start-up à l’innovation positive étaient également à l’honneur cette année, ces jeunes poussent qui veulent rendre le monde meilleur, au niveau social ou environnemental : « Nous voulons inscrire le « positive impact » dans l’ADN du Salon », défend Bruno Vinay, responsable de l’expérience de Viva Technology. Un prix sera même remis à quatre start-up particulièrement innovante dans ce domaine.

Parmi quelques exemples, citons Qarnot, une strat-up créée en 2010, parti du constat simple que « certaines personnes n’arrivent pas à régler leur facture de chauffage quand des entreprises paient pour refroidir leurs data centers. ». Elle propose donc d’installer chez les particuliers des ordinateurs compilant des données pour des entreprises, dont la chaleur permet de chauffer le logement.

Dans un autre registre, Isahint a créé une plateforme pour mettre en relation des entreprises avec des travailleurs pauvres, en majorité des femmes vivant en Afrique francophone. L’idée est que ces travailleurs puissent effectuer de petites tâches informatiques pour obtenir un complément de revenu. Une initiative certes loin des derniers développement de la réalité virtuelle, mais qui a, elle aussi, sa place à VivaTech.